Nature en ville

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Nature en ville

Les plantes grimpantes une solution rafraîchissante

par Anne-Marie Bernier

Depuis 2005, le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) travaille à réaliser des projets de verdissement urbains. En 2005, le CEUM a réalisé son projet-pilote de toit vert sur un duplex de la rue Jeanne-Mance, au centre-ville de Montréal. À ce moment-là, l’équipe du CEUM avait l’espoir de trouver des moyens de moins en moins coûteux et de plus en plus faciles qui permettraient d’aménager des toits verts sur les duplex et triplex à toit plat existants de Montréal (près de 200 000). Depuis, nous constatons que les aménagements de toits verts sur les maisons existantes s’avèrent encore très coûteux, mais cela ne l’a pas empêchée d’examiner le potentiel des toits verts sur les bâtiments institutionnels et commerciaux existants ainsi que sur toute nouvelle construction.
Cette démarche a fait partie de la collaboration du CEUM avec le GRIP-UQAM pour la publication de Toitures végétales : implantation de toits verts en milieu institutionnel, document rédigé par Antoine Trottier en 2008. Entre temps, en 2007, l’équipe du CEUM a lancé Imagine Milton-Parc : le plan de développement durable du quartier. Cette même année, le Centre a réaménagé la cour arrière du CEUM en un îlot de fraîcheur de démonstration.

 

Désimperméabilisation des sols :

Enjeux et leviers d’action

L’a-urba vient de publier une étude sur les enjeux et les leviers d’action pour désimperméabiliser les sols. Alors que l’objectif « Zéro artificialisation nette » (ZAN) fixé pour 2050 par la loi Climat et Résilience (août 2021) continue de faire débat au sein des collectivités, entre élus et dans le monde de l’urbanisme, cette étude présente les enjeux, les bénéfices et les services rendus par des sols redevenus perméables : gestion de l’eau, rafraîchissement, ré-introduction de la nature en ville et biodiversité.

Elle met l’accent sur la nécessité de considérer les sols comme un élément vivant dans la fabrique de la ville et avance des solutions pour permettre aux collectivités d’atteindre cet objectif de sobriété foncière. Au travers notamment d’exemples d’expériences menées sur différents territoires, l’étude montre comment les documents d’urbanisme peuvent intégrer la désimperméabilisation des sols dans leur projet.

Les arbres de pluies

“Utiliser les arbres pour gérer les eaux pluviales en ville et remplacer les tuyaux enterrés, voilà le défi que s’est lancé la Métropole de Lyon !”

 
L’idée, c’est d’agrandir l’espace au pied des arbres, avec des plantations en pleine terre et une tranchée en gravier. Ce n’est pas seulement joli : cela permet à une plus grande quantité de pluie de s’infiltrer dans le sol au lieu deruisseler vers les égouts. (Met’ , “A Lyon, les arbres de pluie vont faciliter l’infiltration de l’eau dans le sol”, 2021)
 
Ces travaux sont réalisés dans le cadre d’un programme LIFE européen, nommé ARTISAN, qui vise à démontrer que l’adaptation au changement climatique peut se faire grâce à des solutions fondées sur la nature ! Ces projets sont co-financés par la Métropole de Lyon et l’Agence de l’eau.

Les cours d’école

Les évolutions climatiques, le cycle de l’eau perturbé, la biodiversité menacée, conduisent aujourd’hui les pouvoirs publics à repenser les aménagements des cours de récréation. Ces espaces asphaltés, à forte dominante minérale, peuvent être renaturés. Redonner place au végétal améliore le confort, le bien être des usagers tout en favorisant la biodiversité. Les cours d’école portent également des enjeux en matière d’apprentissage par l’expérience, d’émancipation, d’acquisition de compétences, de relations sociales. Ces espaces récréatifs représentent ainsi des potentialités en termes d’apaisement voire de ressourcement des jeunes.

Renaturer les villes

En dix ans, la superficie de l’espace urbain en France métropolitaine a progressé de 19 % selon l’INSEE. Les villes occupent désormais 22 % du territoire et abritent 47,9 millions de personnes, soit 77,5 % de la population. La France est le pays européen qui artificialise le plus ses sols, à un rythme quatre fois supérieur à celui de l’augmentation de la population (Fosse et al, 2019). Ce phénomène est aujourd’hui au premier plan des causes de l’accélération du changement climatique et de l’éro- sion de la biodiversité.

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