Le mot haie vient du germanique hagja signifiant clôture, taillis épineux. On le retrouve en latin médiéval sous la forme haja à partir du IX ème siècle.
Jules César mentionne l’efficacité des haies champêtres plantées par les Nerviens lors de sa Guerre des Gaules “si bien que ces haies, semblables à des murs, leur offraient une protection que même le regard ne pouvait violer. Notre armée étant embarrassée dans sa marche par ces obstacles “ ((II, 17, 4-5).) (1)
Depuis 1950, 70% des haies champêtres ont disparu des bocages français soit environ 750 000 km de haies vives arrachées. Le remembrement et la diminution de l’élevage en sont les causes. Une étude Agreste datant de 2014 montre “que la surface en haies et alignements d’arbres en France métropolitaine est en constante diminution, avec une baisse de 6 % depuis 2006.” (2)
Coccinelle auxiliaire des cultures
(Livret).
Des turricules de ver de terre,
le plein d’énergie (Livret).
Champignons s’attaquant au minéral
(Livret).
Gains et pertes d'une haie brise-vent.
La Région Occitanie s’est lancée dans un vaste “plan arbre et carbone vivant” de plantation d’arbres et de haies champêtres hors forêts via des opérateurs techniques départementaux. Toute la région est dorénavant couverte avec l’arrivée d’arbre et paysage 66. Les objectifs sont de :
Dans les Pyrénées-Orientales, la haie de cyprès paraît n’être constituée que d’une espèce, le cyprès, c’est en réalité rarement le cas. En effet, d’autres essences colonisent rapidement les moindres interstices et les abords de la haie.
Arbre et paysage 66 propose des haies champêtres composites ou diversifiées comprenant entre 5 et 10 essences différentes, d’origine locale et adaptées au contexte pédoclimatique spécifique de la parcelle.
Quelques essences utilisées :
Cormier (Sorbus domestica)
Érable champêtre (Acer campestre)
Figuier (Ficus carica)
Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea)
Viorne Tin (Viburnum tinus)
Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus)
Sureau noir (Sambucus nigra)
Chèvrefeuille d’étrurie (Lonicera etrusca)
Rosier toujours vert (Rosa sempervirens)
Depuis 2022, Arbre et paysage 66 est devenu récolteur au sein de la marque Végétal local. Cette marque, notamment développée par l’OFB vise à assurer une traçabilité des plants utilisés dans les plantations mais aussi à conserver le patrimoine génétique des essences locales.
Concrètement, nous récoltons des graines des essences locales et la pépinière départementale des Pyrénées-Orientales les met en culture. Un an après, ces essences, adaptées et élevées sous le climat méditerranéen, se retrouvent dans les plantations à travers tout le département.
Les haies de Benjes ou haies mortes tirent leur nom de leur créateur Herman Benjes, un écologue allemand (1937-2007) qui a mis au point cette technique dans les années 80. Elle consiste à entasser des branchages et des feuilles entre des piquets enchâssés dans le sol. Le but est de créer les conditions propices à l’établissement d’une haie vive potentiellement variée et constituée d’essences locales.
Les espèces invasives représentent une menace majeure pour la biodiversité, particulièrement dans des écosystèmes fragiles. Introduites volontairement ou accidentellement, elles entrent en compétition avec les espèces locales, modifiant les écosystèmes et pouvant causer d’importants dégâts économiques et écologiques.
Quelques ressources documentaires :
Le lierre n’étouffe pas les arbres et arbustes sur lesquels il pousse, il prend l’ascendant sur les individus en mauvais état sanitaire. Pour aller plus loin, il ne concurrence pas son support mais collabore avec lui.
De la même manière, la ronce et le chèvrefeuille ne sont pas des concurrents pour leurs supports bien au contraire.
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